Ian Wilson (1941, Durban, Afrique du Sud) s’intéresse, dès son arrivée à New York dans les années 1960, à la réduction de la forme et à l’abandon de la représentation en peinture, avant de développer un travail essentiellement basé sur l’utilisation du langage. Wilson souligne qu’il n’est pas un poète et qu’il « considère la communication orale comme une sculpture ». A partir de 1972, il organise des discussions soigneusement préparées sur des thèmes tels que l’absolu, sa définition ou sa quête ; aucun enregistrement ni aucune prise de notes n’étant autorisés au cours de ces échanges qui se déroulent en un temps limité (généralement une heure) et avec une assistance restreinte, seul un certificat de l’artiste atteste que la pièce a bien été réalisée. Dans deux salles du troisième étage, l’exposition montrait les dernières œuvres visuelles de l’artiste, telles que les Untitled (Discs) (1967) ou le Chalk Circle on the Floor (1968), qui déjà annonçaient la dématérialisation de son travail, ainsi que Sections, qui témoignent, sous forme de livre, de la tenue des Discussions sans rien révéler pour autant de leur contenu.