Sur tout le premier étage, sans cloison, l’installation de Mike Nelson (1967, Loughborough) était construite de manière à intégrer le visiteur dans un environnement dont le parcours offrait une expérience à la fois physique et mentale. Elle invitait aussi à s’intéresser à l’envers 
des décors puisqu’elle recyclait les matériaux de construction qui servaient à l’agencement des espaces de cet étage. Au cœur du projet de Nelson se trouvait le concept d’atelier, non seulement comme lieu de production mais aussi de conservation des objets et des idées, en attente d’être investis d’un sens futur. Cette « structure intermédiaire pour un musée » était donc une mise en scène du processus créatif même. Par ses choix d’objets et d’éléments architecturaux, Nelson cultive une esthétique 
du rebus, du débris et de la ruine qui intègre les notions de temps, de transformation et de dégradation.