Deux salles en enfilade au deuxième étage accueillaient treize peintures de Konrad Klapheck (1935, Düsseldorf) réalisées entre 1978 et 1994. Fasciné par les objets mécaniques témoins de la modernité, Klapheck, tout en cherchant à les peindre le plus précisément possible, les charge d’attributs humains et de significations qui vont au-delà de leur simple usage. Dans les lignes courbes d’une machine à coudre peut se deviner l’anatomie d’une femme, un bulldozer devient une image de mort 
et d’oppression, une machine à écrite sert de fil conducteur à la recherche d’un père écrivain trop tôt disparu et, plus tard, avec des touches en hébreu, à un vibrant hommage à son épouse juive disparue accidentellement. Il classe ainsi ses objets en catégories dont chacune a pour lui des significations métaphoriques précises. A la rigueur du dessin et au glacis des surfaces répond, sur ses toiles, la douceur de la couleur. « J’aimerais, écrit-il, combiner le cri et le bel canto. »