Avec plus d’une centaine d’œuvres sur tout le quatrième étage, la rétrospective consacrée à Guy de Cointet (1934-1983) offrait un regard global sur le travail de cet artiste français émigré aux Etats-Unis en 1965. Après avoir été l’assistant du sculpteur Larry Bell à New York, il s’installe à Los Angeles au début des années 1970. Son travail tisse des liens entre l’art conceptuel, la poésie visuelle et différentes formes narratives. La codification, le hiéroglyphe, la typographie représentent chez Cointet un processus d’élaboration du mot mis en image et de la couleur mise en forme. Il organise ainsi de grands dessins aux écritures cryptées, ainsi que des livres de « typoésie ». Puisant dans le réel, il s’inspire, à l’instar de Warhol, de la publicité et des « soap operas », traités à la façon des « cuts-up » de William Burroughs et Brion Gysin. A la fin de sa vie, Guy de Cointet recherchait de plus en plus des croisements entre le théâtre, le cinéma et la danse. Ses objets scéniques, tels que réunis dans ETHIOPIA, ensemble entré dans les collections du musée à l’occasion de cette 
exposition, oscillent entre le statut d’accessoire, de décor et de véritables personnages.

• Exposition organisée par Marie de Brugerolle