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Se déployant principalement entre le dessin et la sculpture, l’œuvre d’Emilie Ding (1981, Fribourg) manifeste un attrait pour les structures massives et les principes de systématisation. Croix, trames, contreforts y apparaissent comme les formes privilégiées. Dans cette langue imposante du minimalisme, l’artiste exprime une manière particulière de se souvenir des avant-gardes, d’en secouer les lambeaux.Les cinq pièces réalisées pour l’exposition du MAMCO prenaient la mesure du lieu. Une mesure physique — la hauteur des plaques de béton, jusqu’à 2,50 mètres, se confrontait directement à l’élévation des deux salles qui les recevaient — mais aussi temporelle — la peinture verte était un « reste » de l’exposition précédente. Le rapport au lieu se poursuivait dans les motifs inscrits sur les plaques. Les dessins étaient inspirés par un certain nombre d’œu­vres du musée qui ont marqué l’artiste, familière du 
lieu ; allusions à Sherrie Levine, Jenny Holzer ou Marcel Duchamp. Les reliefs des plaques reprenaient quant à eux des éléments architectoniques du bâtiment occupé par l’école des beaux-arts d’Annecy, dessiné en 1964 par André Wogenscky, proche collaborateur de Le Corbusier.Cette mémoire sporadique de l’école et du musée était posée à même le sol, comme autant de stèles, votives ou funéraires. L’huile noire utilisée pour les motifs leur donne une qualité iridescente qui fait songer à une brûlure ; la mémoire de la modernité crame sur des surfaces bétonnées.
    LE MAMCO TIENT À REMERCIER SES PARTENAIRES
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    ghfk