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L’usage de la citation et la stratégie de l’appropriation deviennent, au début des années 1980, le mode d’expression privilégié d’un bon nombre d’artistes, dont Sherrie Levine (1947, Hazelton PA). Elle s’attache à copier les œuvres emblématiques de la modernité triomphante, afin d’interroger et de mettre à l’épreuve les catégories esthétiques — comme celles de l’auteur ou de l’origi­nalité — autour desquelles celle-ci s’est constituée. Le travail de Levine laisse plutôt penser que la notion d’auteur est avant tout une construction historique. Mais, au lieu de rejeter cette notion pour conclure à sa disparition définitive, elle cherche à la redéfinir, consciente que cette catégorie s’inscrit dans une histoire. L’œuvre de Levine peut être interprétée comme l’expression du deuil des valeurs de la modernité. Elle entérine l’échec des avant-gardes, sans pour autant être à même de les remplacer, incapable de trouver une contrepartie valable à cette perte. En cela, elle s’apparente à la construction d’un monument funéraire dressé à la gloire d’un espoir déçu.
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